Les limites de la dématérialisation

il faut désormais chercher Catherine Le Forestier sur youtube… (voir plus bas)

Comme m’y incite la nouvelle génération, je teste la musique dématérialisée.

Bref, je loue la musique que j’entends au lieu d’en disposer, de la ranger, trier et écouter après mûre réflexion.

Dans la même logique, il est devenu ringard d’écouter un album dans son intégralité; la mode est aux listes concoctées tout exprès pour nous par les sites de musique en ligne (souvent, c’est présenté comme des radios).

Exemple, vous écoutez In a Mellow Tone de Basie (enfin plutôt la version enregistrée à Montreux, très proche de celle-ci) et vous cliquez sur le bouton Radio, cela crée une playlist commençant par Basie (ce sera d’ailleurs le nom de la «radio») qui enchaînera avec Ellington, Calloway et plein d’autres big bands. En toute franchise, ça peut être sympa et permettre des découvertes… mais ça peut aussi assez vite s’éloigner du style de musique voulu!

Ce type de fonctionnement est peu adapté à la musique classique où l’on veut entendre les 3 ou 4 mouvements d’un concerto ou d’une symphonie à la suite … et dans l’ordre. De même, il n’est pas toujours évident d’être informé de l’identité des interprètes. À force de persévérance, on y arrive quand même! Par contre, on s’aperçoit assez vite que s’il y a pléthore de versions… celle qu’on avait appris à apprécier parce qu’on l’avait sur disque ou CD n’est justement pas dans celles qui nous sont proposées.

Tiens, un petit goût de «normalisation».

Par exemple, la symphonie concertante pour violon et alto de Mozart interprétée par Pierre Amoyal sous la direction d’Armin Jordan est introuvable.

Il en va de même pour la chanson française: peu d’occasions d’écouter ainsi François Béranger (un album par-ci, un album d’hommages par-là).
Mieux vaut alors se rabattre sur youtube!

Même chose enfin pour Catherine Le Forestier qui a pourtant publié des albums de très grande valeur (et qu’on peut apprécier dans une compilation: Itinéraires, qui est une pure merveille… la preuve!).

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