Second concert de mon abonnement de la saison 21/22 de l’Orchestre de chambre de Lausanne (j’ai fait l’impasse sur celui d’octobre).
L’OCL redonne vie à un programme abandonné lors de la saison 19/20 pour cause de Covid.
L’occasion permet de retrouver le pianiste et chef d’orchestre Christian Zacharias qui a été le directeur artistique de l’OCL entre 2000 et 2013 !
Évidemment toujours aussi bien placé, je peux profiter du concert dans d’excellentes conditions; la fournaise de septembre est bien loin.
Ça commence par la symphonie No 91 de Joseph Haydn assez rarement donnée (selon les confidences du chef dans la séquence Préface à face). Elle est très agréable à écouter, globalement plutôt joyeuse voire joueuse. J’apprécie les contrepoints et aussi le menuet du troisième mouvement. Pour cette œuvre, l’orchestre joue dans une composition légèrement allégée (une dizaine de musiciens restent en coulisse, notamment parmi les vents, sans clarinettes).
Le manque de connaissances musicales me prive des outils indispensables pour apprécier la symphonie de Schönberg qui suit. Je dois malheureusement m’avouer incapable d’apprécier réellement la performance de l’orchestre (qui a retrouvé son effectif complet pour l’occasion) ; je ne suis pas le seul, à en juger par le manque d’ardeur des applaudissements… Cela dit, je conviens volontiers que je débute dans l’écoute de ce type de répertoire et que c’est légitimement le rôle d’un programme de contribuer à l’ouverture d’esprit des auditeurs, sinon on répéterait toujours les mêmes morceaux appréciés des foules !
Le dernier concerto pour piano de Mozart (No 27) charme évidemment l’auditoire ; c’est même un réel triomphe pour le chef et soliste comme pour l’orchestre. J’apprécie particulièrement la grande complicité qui lie Christian Zacharias et les musiciens. L’œuvre elle-même n’a pas besoin d’être présentée ; c’est l’une des plus célèbres du génie salzbourgeois ! Comme souvent chez Mozart, le mouvement lent (larghetto) est particulièrement envoûtant…
Après les très chaleureux applaudissements manifestant aussi l’attachement du public à l’ancien directeur artistique de l’OCL, Christian Zacharias offre le Rondo KV 485 de Mozart en bis pour clore magnifiquement la soirée.