Après une pause malvenue (annulation du Grand Concert du 16 décembre en raison de cas de Covid au sein de l’orchestre), la saison reprend pour moi ce 13 janvier sous le signe de la jeunesse.
Pour l’occasion, l’OCL est dirigé par Anja Bihlmaier, jeune cheffe allemande résidant à La Haye (NL).
La jeune Maestra dirige d’abord Stride, une œuvre de Anna Clyne en création suisse. La pièce est articulée en 3 mouvements déconstruisant et réordonnant des fragments de la 6e symphonie de Beethoven. C’est à la fois moderne, mais aussi mélodieux par moments et l’orchestre* comme sa cheffe prend plaisir à jouer d’une sorte de Rubik’s Cube musical…
*sans les vents
Tout au long de la soirée, Anja Bihlmaier tisse une remarquable complicité avec les musiciens et cela s’accompagne de nombreux sourires que le public perçoit même sans distinguer la visage de la cheffe 😉
Avant l’entracte, jeune virtuose éclectique, Kit Armstrong fait son entrée sur la scène pour y interpréter le Concerto No 2 pour piano et orchestre de Camille Saint-Saëns. Même si on est encore assez loin des œuvres illustres des grands maîtres, c’est très intéressant et plaisant à écouter. Personnellement, je regrette toutefois le côté excessivement démonstratif (presque théâtral) du soliste ; mais c’est un choix assumé qui se défend !
D’ailleurs, en bis, le jeune pianiste offre une étude de Saint-Saëns pour la main gauche après l’avoir introduite avec humour (la main droite étant à disposition pour tenir une éventuelle cigarette). Après ce nouveau triomphe, Kit Armstrong a encore livré un très beau Choral de Jean-Sébastien Bach avec beaucoup de tact, très loin du côté blingbling que j’avais déploré dans Saint-Saëns…
La soirée s’est conclue par une belle Symphonie No 5 « Réformation » de Felix Mendelssohn à laquelle l’assistance a fait un triomphe, manifestant ainsi le vœu d’avoir l’occasion de revoir Anja Bihlmaier au pupitre de l’OCL !
Le programme a été capté et diffusé en direct par la RTS Espace 2.
Présentation du concert par ses protagonistes :