Ce temple est un remarquable sanctuaire gréco‑romain situé sur un promontoire sur la rive est du Nil, à proximité d’Assouan, en Haute‑Égypte. Le temple a été vulnérable aux crues importantes, qui ont d’ailleurs détruit des parties de ses constructions. À relever :
- C’est l’un des rares temples égyptiens construits pour deux divinités jumelles. D’un côté, il honore Sobek, le dieu crocodile lié au Nil et à la fertilité ; de l’autre, il rend hommage à Hórus le Jeune, le dieu faucon protecteur des pharaons. Cette dualité se reflète dans la symétrie du plan architectural : chaque moitié possède son propre sanctuaire, ses colonnes et ses reliefs.
- Le temple a été édifié sous le règne de Ptolémée III (vers 246‑222 av. J.-C.) et agrandi par les empereurs romains Auguste, Vespasien, Trajan et Marc Aurèle. Cela témoigne de la continuité du culte à travers les périodes hellénistique et romaine.
- Le bâtiment s’étend sur environ 120 m de long et 30 m de large. La façade principale comporte un grand pylône décoré de reliefs représentant les deux dieux, leurs mythes et les rituels associés. À l’intérieur, on trouve une salle hypostyle soutenue par des colonnes ornées de hiéroglyphes et de scènes mythologiques, ainsi qu’une salle du trésor où étaient conservés les offrandes.
- Les murs sont richement décorés de bas-reliefs illustrant les légendes de Sobek (notamment sa lutte contre le serpent Apophis) et d’Horus (ses combats contre Seth). On y voit également des représentations de la vie quotidienne.
- Le temple servait de centre de pèlerinage et de lieu de célébration aux fêtes liées aux crues du Nil. Les prêtres y accomplissaient des rites de purification et d’offrande afin d’assurer la fertilité du pays et la protection du souverain.
Les hiéroglyphes du calendrier dans le temple de Kom Ombo sont célèbres car ils sont remarquablement bien conservés et détaillés, gravés en haut-relief sur les murs, montrant le système de comptage en base 10 avec des sphères et des bâtons pour les jours, ainsi que des colonnes dédiées aux mois (3 saisons de 4 mois) et aux dieux associés à chaque jour, offrant un aperçu unique de l’organisation du temps et des rituels religieux égyptiens anciens.
Ce puits se trouve dans l’enceinte du temple de Kôm Ombo, sur la rive est du Nil. Il s’agit d’un nilomètre, une structure utilisée pour mesurer la hauteur de la crue annuelle du Nil permettant de prédire les récoltes.
