Étincelant…

Cet été, j’ai voulu retourner au Festival de musique de Lucerne… après 46 ans!

J’ai en effet effectué mon école de recrues à Emmen et j’ai profité d’assister à deux concerts prestigieux à un tarif très raisonnable : Karajan et le Berliner Philharmoniker et Karl Böhm avec le Wiener Philharmoniker. C’était évidemment dans l’ancienne salle de concert dans un cadre peu adapté à l’importance de l’événement…

Andris Nelsons au pupitre du Gewandhausorchester de Leipzig (LF/Manuela Jans)

J’avais déjà beaucoup apprécié les prestations lucernoises du chef letton diffusées par Arte ou d’autres chaînes de télévision.

Aussi, comme ça a été le cas pour Mahler grâce à Claudio Abbado, je me suis dit que l’occasion était belle de découvrir Brückner dans de bonnes conditions.

Ce 25 août, il est d’abord impressionnant de voir l’orchestre s’installer. Le compositeur a vu grand, très grand. La scène est bien remplie. Il y a 8 cors, autant de contrebasses, 2 harpes, 3 trompettes et autant de trombones. Et ne parlons pas des cordes ou encore des percussions si importantes dans la 8e symphonie.

Soyons francs, Brückner n’est pas ma tasse de thé (et c’est justement ce qui m’a incité à le découvrir dans ce cadre). Il est communément admis que la 8e symphonie constitue un sommet du genre. Plusieurs versions en sont exécutées. Si j’ai bien compris, la version Haas dite de 1890 (la plus longue) initialement prévue a été remplacée par la version Nowak. Vu la longueur de l’œuvre (80 minutes environ), c’est la seule pièce au programme (évidemment sans entracte).

Comme Abbado, le géant letton obtient des contrastes saisissants

Probablement grâce à l’acoustique exceptionnelle du lieu, j’ai été subjugué par l’infinie douceur de certains passages faisant écho aux moments éclatants de fanfare. La dynamique sonore est absolument impressionnante… même au dernier rang de la troisième galerie !

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